• Coucou maitresse, Linda a déjà pris son tuba ses palmes et sa crème à bronzer , son billet de train et est partie pour la mer.

    La coquine a oublié son rendez vous avec la cour de récré

    Pardonnez à cette impulsive enfant son défaut de mémoire

    Bisous qu'elle m'a dit alors je partage avec vous

     

    Linda(pour la cour de récré de JB)


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  • L’Escale


    C’est d’abord un bouton de rade sur la mer
    Et qui s’ouvre en pétales,
    Rare fleur au jardin de l’horizon désert,
    Escale
    !

    Je suis las de n’avoir pour compagnon de route
    Que des nuages gris changeant à tout moment,
    Je suis triste de vingt jours de mer et de doute
    Sur le navire obscur qui n’a pas de printemps…

    Penché sur le soleil incliné des tropiques,
    Je cultive les fleurs légères des couchants,
    Mais, jardinier leurré de plantes chimériques,
    Je les vois se faner sous la nuit ou le vent.

    Escales des matins argentines et fraîches,
    Ô fruits salins mûris par les soleils des mers,
    Je veux mordre aux douceurs vivaces de vos chairs
    Vous qui de loin avez le duvet bleu des pêches.

    Je ne vois rien encore à l’horizon figé
    Dans le cercle marin que nul phare ne troue
    ;
    Mais mon cœur, devançant tout ce morne trajet,
    A déjà vu trembler Santa-Cruz à sa proue…

    Jules SUPERVIELLE, (1884- 1960)


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  • Amos(pour la cour de récré de JB)

     

    Sur la pente escarpée, un petit homme, grimpe, péniblement, le front en sueur sous le soleil cuisant,

     

    Il marmonne entre ses dents, sa rage, sa fureur d'avoir à se coltiner un fardeau aussi lourd sur ses frêles épaules,

     

    Il s'arrête un moment,pour reprendre son souffle, puis lentement reprend son chemin,

     

    Tout là haut, l'attend un vieil homme, à la barbe blanche,

     

    A sa vue, il se lève de son banc et clopinant vers lui dit d'une voix chevrotante :

     

    « ha enfin te voilà Amos, toi et ma farine, que j'attends depuis des jours «

     

    Un regard noir, fut sa seule réponse mais le vieillard ne s'en formalisa pas plus que ça,,,

     

    Et plongea ses mains dans le sac de farine en riant comme un enfant

     

    Vous l'avez deviné notre porteur s'appelle Amos, un nom qui lui va comme un gant

     

     


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