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    cronos

     

    (œuvre de Ignac Günther 1724-1775)

     



    Oh ! Arrête donc, un instant de filer !
    Tu vas rapide,
    Marchant sans repos, tu cours sans vaciller
    Trop intrépide.

    Le temps de voir le jour, d’ouvrir grands les yeux
    Sur notre terre
    Qu’il nous faut déjà, lui faire nos adieux,
    On nous enterre.

    Moi, je veux encor vivre, pour m’émouvoir
    Sitôt l’aurore,
    Du chant des oiseaux, sentir qu’il va pleuvoir.

      L'été j’implore,
    Pour dire je t’aime, à ceux que je chéris.
    J’entends tes ris !

     

     


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  • estelle( pour la cour de récré de JB)

     

     

    Elle a les yeux bleus

    Satinée est sa peau

    Tire la langue aux médias

    Elle sourit , heureuse

    Loin des bruits de la cour

    Loin des vicissitudes de ce monde

    Elle est amour toujours

     

     


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  • A ma Fille Adèle

    Victor Hugo (1802-1885)

    ***

    Tout enfant, tu dormais près de moi, rose et fraîche,
    Comme un petit Jésus assoupi dans sa crèche ;
    Ton pur sommeil était si calme et si charmant
    Que tu n’entendais pas l’oiseau chanter dans l’ombre ;
    Moi, pensif, j’aspirais toute la douceur sombre
    Du mystérieux firmament.

    Et j’écoutais voler sur ta tête les anges ;
    Et je te regardais dormir ; et sur tes langes
    J’effeuillais des jasmins et des œillets sans bruit ;
    Et je priais, veillant sur tes paupières closes ;
    Et mes yeux se mouillaient de pleurs, songeant aux choses
    Qui nous attendent dans la nuit.

    Un jour mon tour viendra de dormir ; et ma couche,
    Faite d’ombre, sera si morne et si farouche
    Que je n’entendrai pas non plus chanter l’oiseau ;
    Et la nuit sera noire ; alors, ô ma colombe,
    Larmes, prière et fleurs, tu rendras à ma tombe
    Ce que j’ai fait pour ton berceau.

     


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  • Sans ta belle chevelure

    Ami de mon cœur épris

    Maintenant tu prends froid

    Sois courageux , mon petit

    Oublie les mises en plis

    Non ! ne pleure pas ça repousse yes


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  • Je ne me souviens pas de ma naissance , mais je sais que sous le soleil, l’asphalte fondait cet hiver là. Dans la rue les voitures passaient à grande vitesse, faisant un raffut pas possible, mais s'arrêtaient quand même au feu rouge!!

    Très combatif, un flic dansait au milieu de la chaussée et les piétons se hâtaient de traverser en disant ""on a eu chaud""

    c'est ce que m'a raconté ma sainte mère, et je n'ai pas lieu de douter de ses propos ^^

     


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